Le pain qui fait du bien !
Présentation de l’adresse
Attention, ici on s’attaque à un sacré morceau ! On n’est pas dans le simple pain, on n’est pas dans une boulangerie comme on l’entend au sens classique du terme. On est dans un véritable concept réfléchi, travaillé, qui offre véritablement une nouvelle approche de la fabrication du pain. Explications !
Le pain que l’on mange toutes et tous, le plus souvent, est quasiment toujours du pain blanc issu de blés modernes industriels qui ont été sélectionnés et hybridés pour leur facilité d’exploitation et leur fort taux en gluten qui permet aux boulangers de faire du pain très rapidement, parfois en moins de 3h entre le début du travail et la sortie des baguettes du four, chose qui était impensable il y a encore quelques années. Le souci, c’est qu’au passage le pain a perdu son intérêt nutritionnel et a créé toute une série de problèmes. Le gluten évidemment, qui n’est pas un problème à la base pour l’immense majorité des gens, mais forcément à haute dose il devient nocif, et de nos jours il est connu que cela devient très compliqué pour la digestion d’une bonne partie d’entre nous. Mais au delà du gluten, le pain blanc se résume à n’être principalement que du sucre ! Ce pain là n’apporte rien, n’a aucun intérêt nutritif, pire, il fait même plus de mal que de bien !
C’est là que le créateur de Pane Vivo, Adriano Farano, intervient. Ancien journaliste et chercheur primé par l’université américaine de Stanford (Californie), il s’intéressait déjà au pain de manière plus personnelle, mais à la naissance de son troisième enfant il prend conscience du problème qui existe dans nos pains modernes, riches en gluten et en sucre. Dès lors, il va enquêter, rechercher, et tenter de comprendre quel est le problème du pain que l’on mange tous au quotidien et surtout y apporter une solution. Trois ans plus tard, il tient la réponse et raconte tout ce parcours et les détails de ses recherches dans un livre passionnant « Je ne mangerai pas de ce pain-là » ! Mais avant de décrire ce qu’il nous propose, il convient de présenter Pane Vivo en lui-même.
Pane Vivo n’est pas une boulangerie classique, à l’origine le concept était de proposer du pain de grande qualité aux restaurants, principalement gastronomiques. Sauf que l’arrivée de la crise du Covid a quelque peu changé les plans de Adriano Farano ! Les restaurants étant fermés, il se décide de vendre directement ses pains aux particuliers. Cela se ressent assez vite quand on visite l’adresse d’origine Rue De La Chine dans le 20ème, en effet aucun comptoir, aucune présentation, aucun produits en vitrine… C’est uniquement un atelier de production, on y voit les boulangers s’affairer à créer du pain. La vente se fait à la porte, une étagère en métal est la seule chose qui ressemble à une forme de présentation des pains. Et fort de ce succès, c’est exactement le même dispositif qui est mis en place dans les deux adresses qui ont ouvert depuis dans le 7ème et 16ème. Pour ceux qui n’ont pas une adresse proche de chez eux, Pane Vivo propose aussi de nombreux points de ventes qui sont regroupés sur cette carte :
Le pain !
Chez Pane Vivo il n’y a pas des pains, il y a LE pain. En effet, tout ce travail d’étude mené par Adriano Farano a abouti à la conception d’une pâte d’exception qu’il décline par la suite en différentes tailles et avec divers ingrédients en complément. Mais quel que soit votre choix, vous aurez donc le même pain. Ici, pas de Khorasan, épeautre ou autres seigles, ce n’est pas le concept. Cette pâte est toutefois très intéressante. En effet, elle est tout d’abord constituée à partir d’un blé ancien originaire de Sicile, un blé dur biologique appelé Russello. Ce blé est ensuite moulu sur meule de pierre et exploité sous sa forme intégrale (équivalent T150). Cette farine spéciale est ensuite associée à un levain naturel ancestral de plus de 130 ans, Viviana, qu’Adriano Farano a obtenu d’un boulanger. La fabrication du pain peut ensuite débuter, avec une pousse longue qui permet d’obtenir un taux de gluten hyper faible ainsi qu’un indice glycémique très bas. A tel point que le pain de Pane Vivo est maintenant consommé même par certains diabétiques ou des intolérants au gluten ! Mieux, ce pain est extrêmement riche en nutriments et oligo-éléments. De plus, il se conserve très longtemps, jusqu’à une semaine, enfin si vous arrivez à ne pas le manger avant !
Au niveau de l’offre on trouve donc le pain « de base » proposé dans différentes tailles (de 500 grammes à 2 Kg). Mais Pane Vivo offre également différentes recettes un peu plus variées, aux figues (Figuetto et Figata), à l’huile d’olive et herbes aromatiques corses (Machja), aux olives de Sicile (Livia), aux saveurs du levant avec un mélange de Sumac, Za’atar et huile d’olive (Shéhérazade). Ils proposent également quelques recettes originales temporaires, il y a eu par exemple une recette à l’ail des ours au début du printemps.
Au goût il est difficile de décrire précisément ce qu’on ressent mais le pain de Pane Vivo se démarque très nettement des saveurs qu’on retrouve ailleurs. Une fois goûté, on peut le reconnaître sans risques de se tromper ! Il possède évidemment des saveurs de céréales très agréables, chaudes. La mie est relativement dense mais absolument pas étouffante, elle est bien molle et agréable. La croûte est d’une belle couleur ambrée, bien ferme tout en restant fine. En plus d’être un pain qui fait du bien, le pain de Pane Vivo est vraiment très très bon.
Côté prix, il faut le reconnaître, le pain de Pane Vivo est plus cher que ce qu’on trouve par ailleurs, mais cette qualité se paye. Le pain classique est proposé à 14,5 euros du kilo, ce qui reste encore accessible pour ce pain d’exception. Les pains spéciaux montent eux rapidement entre 20 et 25 euros du kilo ce qui est pour le coup très élevé, même si tous les ingrédients sont chers à l’origine. Cependant le succès est au rendez-vous et je vous conseille fortement de réserver vos pains avant d’y aller !
Pane Vivo s’inscrit donc comme l’offre de pain de la plus haute qualité qui soit ! Un pain qui nourrit et qui donne du plaisir.